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La question des déchets alimentaire implique t-elle une éducation à la consommation?
6 mai 2010

SOLUTIONS DE TRAITEMENT DES DECHETS ALIMENTAIRES UTILISÉES ACTUELLEMENT

La situation

PROBLEMATIQUE DES DECHETS

Parmi les déchets organiques, les déchets alimentaires sont les déchets issus des épluchures et restes de repas, ainsi que les déchets de l’industrie agro alimentaire, de cantines, de restaurants et de supermarchés.

SOLUTIONS DE TRAITEMENT DES DECHETS ALIMENTAIRES UTILISÉES ACTUELLEMENT

Il est important de noter que les solutions actuelles mises en œuvre dans l’ensemble des pays européens, y compris en Suisse, sont toutes basées sur le principe de la collecte et du traitement centralisé.

L’incinération

L’incinération consiste à éliminer les déchets dans un four à haute température. Si le procédé est valable, quoique contesté, pour une revalorisation énergétique des déchets en général, l’apport de denrées organiques contenant environ 85% d’humidité fait perdre une part non négligeable du rendement énergétique des incinérateurs. L’incinération a un coût et doit être facturée au producteur de déchets (actuellement de 100 à 150€ la tonne). Les nuisances provoquées par les incinérateurs les tiennent éloignés des sources de production. Une collecte est indispensable, qu’elle soit privée ou publique. Les coûts de transport sont imputables également au producteur des déchets (actuellement de 100 à 130€ la tonne pour le service public).

La méthanisation

La méthanisation est une digestion anaérobie des denrées organiques par des bactéries. Cette digestion se fait en enceinte close sans oxygène. Les bactéries produisent un gaz, le méthane, hautement explosif, à effet de serre 21 fois plus puissant que le C02. Autrefois appelé le gaz des marais, ce gaz ne peut être traité que dans des installations agréées. En France, il ne peut pas être incorporé au réseau de gaz naturel. Il doit être consommé sur place pour produire de l’électricité par son pouvoir calorifique ou utilisé dans les véhicules fonctionnant au gaz, appartenant au propriétaire de l’usine de méthanisation.

De par sa complexité technique, ce système est peu répandu en France. En Suisse, le nombre de sites de méthanisation tend à se développer, mais toujours en gestion centralisée. Toutes les tentatives de méthanisation sur site de production ont échouées.

La méthanisation a un rendement énergétique faible. C’est une alternative à l’incinération mais nécessite un tri strict des denrées alimentaires.

Les usines étant installées loin des lieux de production, une collecte est indispensable.

Les coûts de la collecte, puis de la méthanisation hors rendement énergétique, sont imputables au producteur.

La mise en décharge (enfouissement)

En France, actuellement, encore plus de 30% des déchets sont mis en décharge.

Les nuisances sont telles pour la collectivité que cette pratique est progressivement abandonnée, et devait être définitivement interdite déjà depuis juillet 2002. Le manque de solutions alternatives fait que cette directive n’est pas encore appliquée.

En Suisse, la mise en décharge est pratiquement abandonnée.

La collecte et le transport sont obligatoires.

Le compostage

Le compostage consiste à faire se dégrader les matières qui fermentent par des bactéries aérobies.

Il est complexe de traiter de grandes quantités de déchets alimentaires :

  • Les unités de compostage n’acceptent pas les déchets carnés et les trop grandes quantités de déchets organiques non végétaux (déchets carnés et déchets organiques cuits).

  • Obligation de tri très strict de ses déchets. Seuls les déchets végétaux sont facilement compostables (difficile voire impossible de composter par exemple un reste de choucroute, mélangé à une carcasse de volaille et des peaux d’oranges ou de citron).

Les coûts d’exploitation sont actuellement d’environ 80€ la tonne.

Les unités de compostage étant installées loin des lieux de production, le transport de ces déchets contenant 80 à 90% d’eau jusqu’au lieu de traitement est obligatoire.

Les « soupes à cochons »

Le principe consiste à traiter dans des installations agréées les déchets alimentaires afin de fabriquer une « soupe » destinée à l’alimentation des porcs. Cette méthode est strictement interdite en Europe depuis 2002 et n’est actuellement exploitée qu’en Suisse. En raison des risques d’épizooties, elle est progressivement abandonnée et devrait être également interdite en Suisse dans les années prochaines. Les producteurs de soupe facturent leurs prestations aux producteurs de déchets en raison des coûts de transport et du coût des installations dont les normes sanitaires sont de plus en plus strictes. Sur les 57 exploitations contrôlées par la confédération en 2007, 49 ne répondaient pas aux prescriptions sanitaires.

Chacune de ces méthodes de traitement implique de la collecte, ce qui engendre une charge environnementale due aux transports.

source:Geb solution

résumé:différents type de solutions connu pour le traitement des déchets

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